Le 8 Mai dernier, Audrey Crespo-Mara reçevait sur les plateaux de « Sept à Huit » l’ex tennisman Yannick Noah. Lors de cet entretien qui a duré plusieurs minutes, le camerounais Yannick Noah s’est livré sur les problèmes de double nationalité qu’il a traversé durant sa longue carrière sportive : « quand je perdais, j’étais souvent le Camerounais, quand je gagnais, j’étais le Français », dit-il, laché, avant d’ajouter : «Le blanc qui est là chez moi a colonisé le noir qui est là chez moi».
Interrogé pour savoir s’il s’est parfois senti plus d’un côté ou de l’autre ? L’ex-tennisman répond : « Je suis toujours du côté de celui qui souffre ». Rappelons qu’en 1983, Yannick Noah était sacré vainqueur à Roland-Garros . Sourire aux lèvres et larmes de joie, une image forte qu’il est loin d’avoir oubliée. «Ce jour-là, j’ai atteint l’objectif de ma vie. Je jouais en France, chez moi. Le jour où je vais mourir on va montrer cette image. Je souhaite à tout le monde d’avoir la chance de pleurer de joie dans les bras de son père». Autre image, celle de 1991, lors de la victoire de l’équipe de France en coupe Davis pendant laquelle il en est le capitaine. Mais surtout ce «Saga Africa» chanté et dansé en chœur par les joueurs et le stade. «La France qui gagne et qui chante Saga Africa, je ne peux pas faire plus. On est cette France, ce monde que j’aime, un monde multicolore».
Vivant actuellement au Cameroun, plus précisement dans son village natal à Etoudi, le lion indomptable du micro annonce une tournée historique les 12 , 13 et 14 décembre 2022 à l’Olympia à Paris. Sa tournée passera par Tours, Marseille, Lyon, Lille, Rennes ou encore Nantes.
Marguerite Ngo MOMHA