Nous avons tous lu, à la grande surprise générale, le communiqué conjoint signé à la fois du MINSEP et du président de la FECAFOOT, annonçant le staff unifié de notre chère sélection nationale fanion de football, le mardi soir du 1er octobre 2024. Dès les premières lignes s’y dégage une valeur cardinale : la nécessité de l’intérêt supérieur de l’État. Cette dernière impose de faire abstraction de son intérêt propre, tout comme de son ego, pour favoriser le triomphe de la cause supérieure, sans jamais perdre de vue deux prismes : l’objectivité et l’efficience.
La nécessité du respect de l’intérêt supérieur de l’État
Sacrifier ainsi son ego n’est pas cependant l’apanage de tous ! Seuls les grands esprits en sont capables. Ce sont généralement les moins célébrés, ceux toujours prêts à se faire plus petits, à s’humilier ; quand les petits esprits, eux, esclaves de leur ego surdimensionné, sont prêts à brûler la République s’il le faut, au nom de leur honneur. Cest donc sous ce 3e prisme, du sacrifice de l’ego au profit de l’intérêt supérieur de l’État, qu’il faut analyser cette décision courageuse des acteurs.
La bravoure des 02 acteurs majeurs
Parlant du courage ou plutôt de la bravoure des acteurs, du MINSEP comme du président de la FECAFOOT, puisqu’il s’agit d’eux, qu’il nous soit permis tout d’abord, antériorité et supériorité obligent, de parler de l’aîné, puis du cadet.
Un étonnant MINSEP
Le Ministre des Sports et de l’Education Physique, le Prof Narcisse MOUELLE KOMBI, quoi qu’on dise, nous donne ici une véritable leçon d’humilité et d’humanité ! Humilité, parce qu’en tant que supérieur, à la fois hiérarchique (Ministre de tutelle) et sociologique (Chef traditionnel, Professeur agrégé), il n’a jamais fait preuve de son pouvoir de nuisance pour fragiliser l’intérêt supérieur, à savoir le succès des Lions Indomptables.
Au contraire, dès 2022, quand les “Très Hautes Instructions” sont données contre son avis en faveur de l’encadrement technique unilatéralement choisi par la FECAFOOT, il privilégie l’intérêt supérieur, en se pliant et en donnant tout ce qu’il faut à la fédération pour réussir. Il s’illustre alors en expression vivante du terme “Minister”, c’est à dire “serviteur” en latin, dérivé de “minus” ou “inférieur”. Oui, il s’est montré inférieur à l’intérêt supérieur, quitte à sacrifier son honneur ; et l’avenir lui a donné raison. Tout le monde s’est offusqué de ce staff qui a fait reculé comme jamais le football camerounais. Il y a quelques jours encore, au service des Très Hautes Instructions, il désigne et impose un nouveau staff d’encadrement, qui porte aussitôt des résultats incontestables ; sauf pour les petits esprits, privilégiant leur égo surdimensionné au détriment du succès des Lions Indomptables.
Aujourd’hui, à nouveau pour cet intérêt supérieur, il accepte de se sacrifier, pour trouver le compromis. Un acte traduisant son haut niveau du sens républicain, ainsi que sa grande humilité et efficience politiques. Car, faut-il le reconnaître, le compromis n’est pas signe de faiblesse, tout comme la négociation n’est pas signe de capitulation. Comme l’énonce le célèbre proverbe de Salomon cité dans les saintes écritures, il s’agit ici d’une humilité qui précède au-delà de la gloire, la victoire : la victoire éclatante des Lions Indomptables. Un constat qui laisse à coup sûr admiratif plus d’un, sur l’humanité d’un homme moins soucieux de son ego, que de l’honneur du drapeau.
La bravoure de Samuel Eto’o
Tout le contraire nous semble-t-il de son alter ego dans cette affaire, reconnu pour sa bravoure à refuser de prendre le drapeau des mains d’un Premier Ministre (aujourd’hui devenu Président d’honneur de la 79e session de l’assemblée générale des Nations Unies).
Samuel Eto’o puisqu’il s’agit de lui, toujours prêt à mettre en avant sur tous les plateaux son extraordinaire ego, au détriment bien trop souvent de l’intérêt des Lions Indomptables, tant hier quand il était dans la sélection, qu’aujourd’hui quand il est à la gestion. Toutes les expéditions de sa génération comme leader des Lions se sont soldées de ce fait en cuisant échec. C’est là encore une autre de ses bravoures.
Le mois dernier encore, lors du rassemblement des Lions de septembre 2024, il n’a d’ailleurs pas manqué de bravoure et de courage à être le premier président d’une fédération à saborder officiellement et froidement ses joueurs auprès de la FIFA et de leurs clubs employeurs. Ceci, juste parce que ces derniers ont choisi d’obéir aux instructions du coach plutôt qu’aux siennes. Que dire de plus de cette bravoure, qui lui donna l’outrecuidance d’être le camerounais qui sans aucun sens de la patrie, code de la loyauté et du respect des pères, a décidé de couler le monument Issa Hayatou de son poste de président de la CAF, au profit de Ahmad Ahmad. Ceci dans l’attente et l’entente de succéder à ce dernier.
Le karma
Malheureusement pour lui, c’était sans compter sur la force du karma, qui fait que tout ce qu’il touche a le courage d’échouer (échec cuisant de la présidence Ahmad à la CAF dont lui S. Eto’o était l’allier majeur). On se souvient que c’est bel et bien sous son ère à la CAF, que le Cameroun a enregistré le plus grand nombre de menaces de cette institution (retrait, glissement, etc) par rapport à la CAN qu’il devait organiser. Que de courage et d’audace ne pouvons-nous ne pas trouver à ce président de la FECAFOOT, qui ne survit que dans la gloire passée de son ego alimenté par le souvenir lointain de ses échos de succès à Barcelonne et à l’inter de Milan. Une légende qui n’a plus que pour unique possession le culte de sa personnalité imaginaire : “Moi je suis le meilleur, l’intouchable, le ceci et cela”, ignorant complètement la fin de son ère et le début de celles d’autres talents, à qui il faut laisser la place. Un comportement dont l’unique finalité ne peut être fatalement que la chute. Mutatis Mutandi comme pour son binôme Ahmad Ahmad, les sanctions risqueront d’avoir raison de lui avant la fin de son mandat.
Objectivité et efficience
En guise de péroraison, nous ne pouvons ne pas souligner les prismes de l’objectivité et l’efficience, auxquelles la vérité et la réalité ne peuvent se départir dans cette affaire. L’objectivité est ce qui a amené le Président de la République à instruire la reprise en main par l’Etat de la gestion des sélections nationales. Décision très impopulaire pour plusieurs, mais ô combien nécessaire, au regard de la tangente suicidaire que prenait l’équipe nationale. La nomination de Marc Brys et de ses assistants-clé, dont le travail a permis de redorer l’image des Lions Indomptables en quelques semaines, confirme la vérité : L’échec du management du président de la FECAFOOT actuel. Manquant d’humilité pour affronter courageusement sa honte et se remettre en question, il n’a de réaction que la fronde. Une fronde si violente dont seuls les insensés ont le secret. Conscient cependant de son jeu hautement dangereux, du fait de ses collusions avec de nombreuses forces obscures à la fois de l’opposition et du même du sérail, toutes préparatrices d’un complot de déstabilisation du Cameroun, le Professeur Narcisse MOUELLE KOMBI a préféré jouer la carte de l’apaisement afin que le sport ne soit pas comme d’aucuns le souhaitent : la porte de déstabilisation du Cameroun. C’est ce que n’hésite pas à nous faire savoir une source bien introduite auprès de ce dernier. On note donc de ce compromis, le mélange savant de l’objectivité et de l’efficience, qui permet de gagner l’apaisement, en sacrifiant quelques personnes, mais surtout en gardant Marc Brys et sa team proche. Ce Marc Brys cauchemard de S. Eto’o reste donc l’unique et veritable homme fort de la tanière. La sanction de 06 mois loin des Lions Indomptables donnée au président de la FECAFOOT par la FIFA, le confime : Le Patron de la Tanière c’est Brys !
Bravo à l’efficience politique du Pr. Narcisse MOUELLE KOMBI et de ses alliés.
Signé d’un observateur averti.