Réagissant au passage du Suisso-camerounais Breel EMBOLO au Cameroun, le journaliste sportif français Anthony PLA est revenu sur les raisons qui poussent généralement les binationaux à choisir les pays européens.
A l’entame de son propos, le journaliste français a tenu tout d’abord à saluer la performance de Breel EMBOLO avec la Suisse durant l’EURO 2020 qui vient de s’achever. Il déclare à ce sujet : « Durant l’Euro, il s’est montré très impressionnant, jouant avec le cœur pour tout donner. Vif percutant et technique, toujours à travailler pour le collectif en toute humilité. »
Ensuite, Anthony s’est attaqué à l’épineux problème des binationaux. Selon le journaliste, chaque joueur binational qu’il a eu à rencontrer est toujours fortement attaché à ses deux pays : « Chaque binational que j’interviewe, je pose la question et ils me disent tous que leur cœur est moitié-moitié, que quand ils jouent, ils portent 2 drapeaux ou 3 pour certains. »
Le journaliste poursuit en disant explicitement que l’amateurisme dont font preuve certaines fédérations nationales est aussi à l’origine de la fuite des talents. Il explicite cette pensée dans cet extrait : « Souvent quand il y a un rassemblement on va vous dire que les billets d’avion pour votre voyage arrivent le Mardi mais ils arrivent le Vendredi ou au dernier moment. Parfois vous devez venir avec votre propre équipement. Le public est aussi très sévère avec vous… la remise en question se situe ici. »
Anthony PLA termine son propos en s’interrogeant sur les mécanismes à mettre en place pour convaincre les binationaux de choisir de plus en plus les sélections africaines. Non sans exhorter les populations du pays d’origine à soutenir ces joueurs peu importe le choix effectué : « La question pour nous est: “Que faire pour que ces joueurs la choisissent de jouer pour nous et non pas pour l’autre nation?” Parce que ces sportifs ne renient pas leurs origines, bien au contraire. Ils mènent toujours des actions pour la communauté et n’oublient jamais d’où ils viennent. Ceci ne devrait pas empêcher les fans du “pays d’origine” de les encourager et d’en être fiers. »
Guy ETOM