Selon le lanceur d’alerte Boris Bertold la Fédération Camerounaise de Football aurait déjà perdu la bataille face à l’équipementier français coq sportif Car selon lui :
«1) Avant de traîner la FECAFOOT devant la justice, Coq Sportif s’arrange à respecter ses obligations contractuelles. C’est à dire que la FECAFOOT a encaissé tous ses paiements. Raison pour laquelle lorsqu’on leur demande s’ils ont des retards de paiements, ils ne disent rien. Même le retard de 15 jours au mois d’avril, retard dû à l’absence de facture de la Fecafoot, a été réglé.
2) Quand la FECAFOOT rompt le contrat, Coq Sportif adresse plusieurs correspondances à la FECAFOOT pour demander quelques précisions. Coq Sportif prépare à ce moment sa bataille juridique. La FECAFOOT ne répond pas. Ils prennent les correspondances et gardent.
3) Avant que la FECAFOOT n’informe la FIFA du changement d’équipementier, CoQ Sportif dépose une plainte au tribunal de Nanterre. Quand la FECAFOOT transmet à la FIFA le changement d’équipementier, la FIFA saisit CoQ Sportif qui les informe qu’une procédure judiciaire est en cours. Contentieux. Conséquence: Le changement d’équipementier est bloqué à la FIFA. La FIFA maintient CoQ Sportif en attente de la décision de justice.
4) Au tribunal de Grande Instance de Nanterre, comme le veut la procédure, Coq Sportif accepte une conciliation. Le juge demande aux avocats de la FECAFOOT s’ils veulent aller en procédure de conciliation. LA FECAFOOT répond oui. A ce moment, Coq Sportif montre qu’il est conciliant.
5) Coq Sportif sait que Samuel ETO’O se vante d’avoir de long bras de jours comme de nuits au Cameroun. Dès lors, ils comprennent qu’il y a un volet politique. Afin de montrer aux autorités camerounaises qu’ils souhaitent que la séparation se déroule dans la paix, une délégation de CoQ Sportif arrive au Cameroun, rencontre le ministre des sports et des responsables de la présidence de la République. Samuel ETO’O panique et agite le nationalisme comme si les autres sponsors des Lions, Orange et la SABC appartenaient à des camerounais. Comme si le sponsor de MTN Elite One, la compagnie de téléphonie mobile MTN, ou Guiness qui accompagne le football féminin étaient des entités camerounaises. Qu’importe, Eto’o attrape tout ce qui lui tombe sous la main pour faire feu de tout bois.
6) Pendant que CoQ Sportif fait ses propositions pour un arrangement à l’amiable, la FECAFOOT ne propose rien. Le médiateur fait des propositions, la FECAFOOT tourne en rond et joue au dilatoire. Coq Sportif joue le jeu de la conciliation sachant que si elle échoue, le rapport du médiateur se retrouvera sur la table du juge quand l’affaire reviendra au tribunal de Grande instance.
7) Au moment où il doit faire ses propositions, Samuel ETO’O jongle, il dit qu’il est l’homme le plus rusé de la terre, capable de se coucher à plat ventre quand il veut atteindre un objectif et de vous chier dessus le lendemain. D’une affaire commerciale dans laquelle il est accusé de rupture abusive du contrat, il transforme le sujet en problème entre la France et le Cameroun pour alimenter le sentiment anti – français sans toutefois dire qu’il va virer Orange et la Sabc des Lions indomptables. Coq Sportif comprend très vite que la FECAFOOT veut gagner en temps.
Coq Sportif fait un communiqué en pleine médiation pour indiquer que la FECAFOOT bloque la conciliation. L’objectif est double: 1) Montrer que CoQ Sportif ne cherche pas la guerre. 2) Informer les autorités politiques camerounaises que malgré leur bonne foi, c’est la FECAFOOT qui torpille les négociations.
9) SUR CETTE BASE: Dès que la médiation échouera, Samuel ETO’O et la FECAFOOT seront tenus pour responsables à la fois par le juge et par les autorités politiques.
10) Dans la procédure en référé heure par heure, le juge peut soit annuler la rupture du contrat. Et l’équipementier Coq Sportif va au mondial comme il le souhaite, soit CoQ Sportif ne va pas au mondial mais la FECAFOOT est condamnée pour rupture abusive du contrat et doit payer à la fois les droits de sortie, la procédure judiciaire, l’investissement sur la coupe du monde qui se chiffre en milliards, le manque à gagner lié à la réputation. Près de 15 milliards Fcfa.
Et Coq Sportif va demander que cet argent soit immédiatement prélevé dans les comptes du Cameroun à la FIFA et la CAF. Le gouvernement a déjà lavé les mains. Il a indiqué aux responsables de CoQ Sportif qu’ils ne sont ni près ni de loin mêlé à ONE ALL SPORTS et que Coq Sportif est libre de recouvrer par tous les moyens qui leur sied. »
Rappelons que, le Président de la Fédération Camerounaise de Football Samuel Eto’o Fils et compagnie ne voient pas les choses sur cet angle et restent ferme sur la décision de faire partir Coq Sportif du Cameroun en faveur de One All Sport. Ceci, peu importe la décision rendue par le tribunal de Nanterre.
Eric Essomba