M. Narcisse MOUELLE KOMBI, ministre des Sports et de l’Education physique, président du COCAN 20-21. Comment le Cameroun a-t-il accueilli les décisions de la CAF reportant le CHAN 2020 et la CAN 2021 ?
C’est un sentiment jubilatoire dans la mesure où ces importantes décisions confortent la pertinence de l’option du président de la République, Son Excellence Paul Biya, de faire du Cameroun une terre d’accueil de très importantes compétitions continentales que sont le CHAN et la CAN. Auxquelles on peut ajouter la Ligue africaine des champions. C’est aussi un sentiment de soulagement en raison du contexte marqué par la pandémie du Covid-19. Il y avait comme un brouillard qui obstruait la programmation des compétitions de la CAF. Avec les décisions prises, les perspectives sont plus claires. Nous savons que le CHAN aura lieu dans six mois, la CAN en janvier 2022 et éventuellement la Ligue des champions en fonction de l’évolution de la pandémie, qui se jouera dans la magnifique enceinte du stade de Japoma.
M. Le Ministre, ce sentiment de soulagement que vous venez d’exprimer signifie –t-il que vous étiez préparé à cette issue ou vous êtes aussi surpris comme certains Camerounais par la décision du report. Est-ce qu’il ya eu des concertations préalables ?
Il y a un principe de réalité avec le contexte sanitaire et l’influence de ce contexte sur les différents agendas nationaux et internationaux. Et donc, la nécessité de prendre des mesures en conformité avec l’évolution de la situation. Ces décisions, il faut le préciser, ont été prises après concertations entre la CAF et le gouvernement camerounais. La CAF était confrontée à un souci de calendrier avec l’organisation des éliminatoires de la CAN 2021 et le manque de disponibilité de fenêtres pour les faire jouer. Il était normal qu’on aille vers une reprogrammation. Nous ne sommes donc pas surpris mais soulagés et satisfaits de ce que le Comité local d’organisation, incluant la Fecafoot, est dans une relation de collaboration harmonieuse avec la CAF. J’ai d’ailleurs eu des échanges ce matin (hier matin, NDLR) avec Ahmad dans ce sens.
Comment le Cameroun peut-il profiter de ce délai supplémentaire ?
Nous remettons les pendules à l’heure. Nous avions le curseur placé à un bon niveau en mars, à trois semaines du début du CHAN. Avec l’ensemble du COCAN, sous la coordination du premier ministre, chef du gouvernement et président du Comip-Can, et sur les hautes instructions du chef de l’Etat, le Cameroun s’apprêtait à accueillir avec enthousiasme l’Afrique. Nous étions clairement prêts.
S’agissant de la CAN, nous pouvons dire que sur la quasi-totalité des sites, les travaux nécessaires sont en bonne voie. A Olembe par exemple, le rythme s’est accéléré et inspire la confiance dans l’optique de le livrer en octobre prochain, du moins en ce qui concerne l’infrastructure sportive. Ce qui est clair, c’est que nous nous remettons résolument au travail pour faire mieux encore que ce qui aurait pu être fait en 2021.
Propos retranscris par Yvanna DJOUKA
de l’interview accordé par le MINSEP à la CRTV