Après le tirage au sort du Tournoi Qualificatif Olympique (TQO) dames qui s’est effectué au Caire en Egypte, il était question que le pays organisateur décide du programme de ces rencontres. Comment est-ce que ce choix peut s’expliquer ?
Notre choix s’est basé sur le fait qu’on ne voulait pas jouer les grosses équipes, c’est-à-dire nos principales adversaires que sont le Kenya et l’Egypte dès la deuxième journée. Et c’est pour cela qu’en choisissant de commencer par le Botswana, on avait non seulement l’opportunité de pouvoir faire jouer le Kenya et l’Egypte qui sont les deux gros autres adversaires de cette poule. De pouvoir les faire jouer dès la première journée et de mesurer les forces et les faiblesses de nos prochains adversaires.
Pour ce TQO qui va se dérouler à Yaoundé, vous allez vous préparer en Pologne, des matchs d’évaluation prévus de ce côté-là ?
Pour ce qui est de la préparation en Pologne, nous avons choisi la Pologne par rapport aux matchs amicaux que nous allons avoir là-bas. Je pense que vous avez pu voir, il y a quelques jours une affiche qui annonçait les matchs contre l’équipe championne de Pologne qui est entraînée par Stéphane Antiga qui a été champion du monde avec l’équipe masculine de Pologne. Et c’est surtout ces stages-là, il faudrait qu’on puisse retrouver un état d’esprit de compétition que nous avons presque perdu à la fin du tournoi au Japon compte tenu de la longueur de la dernière tournée de l’équipe. Il y avait vraiment une forme de lassitude qui c’était installée. Donc, il faut qu’on retrouve vraiment cet état d’esprit de compétition. C’est ça qui va vraiment être primordial et pouvoir faire des matchs amicaux. C’est pour ça qu’on a choisi la Pologne parce qu’il y a cette possibilité-là.
Les joueuses pour la plupart évoluent dans des championnats européens. Peut-être pas de soucis parce que vous-même vous êtes entraineur là-bas en Europe. Mais il y a quand même une certaine mouture avec les joueuses locales. La mayonnaise, comment est-ce que ça va se passer ?
L’équipe du Cameroun est ouverte à tout le monde, elle est ouverte à la concurrence. On sélectionne par poste. Après, il y a d’autres critères qui peuvent rentrer en jeu. Comme par exemple la non sélection de la joueuse Minkreo Odette qui mérite largement sa sélection mais, nous ne l’avons pas sélectionné parce que ça fait au moins deux ans que nous lui demandons de jouer à son poste de sélection. C’est-à-dire libéro dans son club et ce qui n’est toujours pas le cas. Nous avons imposé cela parce que nous estimons que c’est important de pouvoir évoluer dans son poste de prédilection par rapport à certaines sensations et par rapport à certains gestes techniques liés au poste. Et donc, voilà pour ce qui est de la sélection elle-même. La préparation est très courte. Elle ne dure que 10 jours. Je dirais même moins de 10 jours parce qu’il faut compter les fêtes de fin d’année où peut-être on ne s’entraînera pas. Nous on a vraiment besoin des joueuses prêtent pour la compétition. C’est pour cela que nous avons basé la sélection sur des joueuses qui vont être prêtes. Pour celles qui vont arriver du Cameroun, elles continuent la préparation physique là-bas au Cameroun. Et je vais dire que ce qui va être difficile, en 10 jours, c’est de pouvoir arriver à former un collectif avec qu’elles (les joueuses professionnelles) pour pouvoir être performantes. Mais on compte vraiment sur celles qui sont en Europe en plein championnat et qui n’ont pas besoin de se préparer physiquement parce que ce n’est pas en 10 jours que tu vas étoffer quelqu’un physiquement. On va plus insister sur la cohésion de groupe, mettre en place une équipe compétitive pour cette compétition. L’accent sera d’abord mis un petit peu sur la fraîcheur physique et mentale. Les filles depuis 4 à 5 ans maintenant sont énormément sollicitées. Et il y a énormément de blessures, de bobos que trainent les filles, tout simplement parce que elles n’arrivent pas à se reposer et nous tirons toujours sur les mêmes joueuses. Pour l’instant nous n’avons pas un vivier de joueuses comme peuvent l’avoir certaines grandes nations. Trouver un état d’esprit de groupe et pour tout le monde ça va vraiment être le leitmotiv de ce regroupement avant de commencer à travailler quoique ce soit et l’aspect purement volleyball. On va travailler quelques tactiques, retrouver un petit peu les automatismes que nous avons, de même que certaines choses que nous avons mis en place depuis maintenant quelques années pour pouvoir être prêt à affronter toutes les autres nations.
Propos retranscris par Yvanna DJOUKA