Le sénégal se perfectionne aux cotés de la FIFA. Champion d’Afrique 2021, le pays d’Alioum CISSE a accueilli fin mars dernier la dernière édition du Programme de perfectionnement des formateurs d’entraîneurs de la FIFA. Le cours s’est déroulé sur quatre jours à Saly. Les différents modules, principalement à destination des entraîneurs détenant une Licence C, ont permis une réflexion aussi bien théorique que pratique.
« Il est certain que ces cours constituent un nouveau moyen de diffuser les connaissances. Ils nous permettront également d’approfondir nos compétences et sont tout à fait adaptés à notre travail sur le terrain, en particulier en ce qui concerne la formation des entraîneurs titulaire d’une Licence C, » affirme Mama Sow, entraîneur, enseignant à l’INSEPS et ancien Directeur technique national.
Doudou Sarr, Directeur technique régional de la région de Louga, dans le nord-ouest du Sénégal, met l’accent sur la nécessité de suivre le rythme de l’évolution du football.
« Notre façon d’analyser le football et d’entraîner est en train de changer. Le monde est en constante évolution et il en va de même pour notre sport, » déclare-t-il. « Le football d’hier n’est pas le même que celui d’aujourd’hui et nous savons que le football d’aujourd’hui ne sera pas le même que celui de demain. En tant qu’entraîneurs, si nous voulons suivre cette dynamique, nous devons nous renouveler et acquérir de nouvelles méthodes. »
Le mois dernier, la FIFA a lancé un projet de modernisation des infrastructures sportives du groupe scolaire Lamine Guèye, qui profitera à l’ensemble de la communauté. Sur ce point, Sarr est formel : il s’agit d’un autre élément décisif pour le développement du football.
« Nous pensons, et j’en suis le premier convaincu, que la progression du football repose sur trois piliers : la formation, l’information et le développement. Par développement, j’entends celui des infrastructures. Les entraîneurs et les joueurs doivent recevoir une formation digne de ce nom, de même que les formateurs d’entraîneurs, » avance-t-il. « Les terrains deviennent alors leurs laboratoires, où ils peuvent mettre en œuvre leurs idées de façon concrète. Ces terrains font partie des infrastructures que j’évoquais. »
« Le football ne peut pas se développer uniquement à partir d’idées théoriques. Nous avons besoin de ces infrastructures pour rester ancrés dans la réalité de ce sport. Or, l’essence du football réside sur le terrain et nulle part ailleurs. »
Marguerite Ngo MOMHA