Bondy, une ville désormais significative pour le football mondial mais également pour le foot camerounais. Comme Kylian Mbappe, c’est aussi là qu’est né Harold Moukoudi qui vient d’être convoqué pour la première fois chez les Lions indomptables du Cameroun.
Agé de 22 ans, Harold Moukoudi est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de Ligue 1 en France où il évolue sous les couleurs de l’As Saint Etienne. Sa carrière de footballeur, Harold Moukoudi la débute dans des clubs périphériques. D’abord à Nogent, entre 2003 et 2006 puis à l’US Chantilly (2006-2009). A 12 ans, il intègre Le Havre où il reste juste un an parce que considéré trop jeune pour rejoindre le centre de formation. Toutefois, les dirigeants du Havre prennent soin de faire signer un accord de non-sollicitation au défenseur central pour s’assurer de garder la mainmise sur le prodige. Moukoudi dépose donc ses valises au pôle espoir de Liévin pendant 2 ans.
Le jeune footballeur camerounais est récompensé en décembre 2015 avec la signature de son premier contrat professionnel avec Le Havre. Il joue son premier match professionnel un an plus tard (avril 2016 contre Lens). En 2017, Moukoudi dispute 38 matches et inscrit 4 buts sur corner avec son club.
Du haut de son mètre 91, Harold Moukoudi est en 2018 sollicité par de nombreux clubs français et étrangers (Marseille, Lyon, Nice, Leipzig, Aston Villa, West Ham, Rennes). Mais le défenseur camerounais fait preuve de maturité et décide de ne pas brûler les étapes. « Partir à l’étranger après seulement un an de professionnalisme, c’était un peu trop tôt », a-t-il confié.
Comme défenseur central, Moukoudi mise évidemment sur son gabarit. Pour la petite histoire, son physique a toujours été rapproché à celui de Jean Alain Boumsong dont il regardait tous les matchs. Très solide dans les duels mais aussi appliqué à la relance, il fait aussi preuve d’intelligence dans son placement. Doté d’une bonne capacité d’anticipation et d’une vision du jeu supérieure à la moyenne, Moukoudi fait aussi parler sa vitesse. Des qualités qu’on espère voir totalement s’exprimer le 12 octobre prochain à Radès.
Olivier Banaken