Après avoir concédé deux matchs nuls lors de la première et la deuxième journée du tournoi, le sélectionneur des Lionnes Indomptables analyse les raisons de la contre-performance de ses joueuses et donne la clé de réussite du prochain match.
Quel est votre sentiment à l’issue du match Cameroun-Togo qui s’achève par un score de parité ?
Nous avons mis tous les moyens pour pouvoir gagner ce match. Nous ne l’avons pas gagné, peut-être parce que nous avions en face de nous, une équipe du Togo qui, certainement, en voulait plus que nous. C’est une déception car il y avait de la place pour pouvoir inscrire un, deux voire trois buts. Mais nous ne l’avons pas fait. Maintenant, on concède un but. C’est nous-mêmes qui occasionnons ce pénalty. Là où il n’y a pas de ballon, nous venons faire une faute sur un adversaire. C’est clair que c’est une déception. Donc…
Pensez-vous avoir les clés en main pour battre votre prochain adversaire qui se trouve être la Tunisie ?
Je disais tantôt, à l’issue du match contre la Zambie, que le Togo allait venir jouer comme la Zambie. Et ce qui est sûr, la Tunisie viendra jouer comme le Togo. Il nous reviendra de trouver la clé pour nous imposer. Nous avons dominé la Zambie. Pareil face au Togo, nous l’avons dominé sur tous les plans. Malheureusement, il n’y a pas eu tous les ingrédients que nous voulions. Face à a Tunisie, il faudra s’attendre encore à un match compliqué. Mais il faudra que nous sortions certaines choses de nos trippes pour pouvoir gagner ce match contre la Tunisie. Celui-ci ne sera pas tout aisé pour le Cameroun. On s’attend d’ailleurs à un match très difficile, à une finale que nous devrions jouer. Et si nous voulons vraiment aller au deuxième tour, il faudra la gagner. Et pour gagner, il faudra avoir un autre état d’esprit.
Au-delà du résultat qui ne vous arrange pas, vous donnez l’impression d’être sorti de de la rencontre face au Togo avec un gros point négatif. Est-ce parce que vous étiez donné favoris ?
Négatif, non. Je ne pense pas qu’il y a eu quelque chose de négatif. Ce n’est pas aussi faute d’avoir essayé. Nous l’avons fait. Je pense qu’il y a un autre facteur. Cette équipe-là [le Togo, Ndlr] est venue comme la Zambie. Elles ont triché certaines choses à savoir tomber, il faut tomber, gagner du temps. Il faudrait résolument que les décideurs trouvent une solution pour lutter contre ce genre de tricherie. Voyez-vous, chacun vient avec ses armes. Il nous revenait de marquer. Si nous l’avions fait, je pense qu’elles n’allaient pas continuer de tomber. La faute nous revient donc entièrement. Moi, en premier. Je suis le premier fautif. Il faut véritablement que nous trouvions la solution pour inscrire un ou deux buts de plus que notre adversaire. Nous avons largement la possibilité de le faire. Et il faut qu’on le fasse.
Tactiquement, est-ce que le Cameroun a été faible ou alors c’est l’équipe togolaise qui a été forte ?
Non, je ne le pense pas. Il y avait sur le terrain une équipe qui jouait et une autre qui résistait. Nous n’avons pas un problème du point de vue tactique. Notre problème se trouve être au niveau de la réussite. Pourquoi vous ne le voyez pas sous cet angle-là aussi ? Nous n’avons pas encore de réussite depuis que la compétition a commencé. Mais je pense que c’était la fin face au Togo. La prochaine fois sera la meilleure. Et lorsque la réussite sera au rendez-vous, vous verrez, nous allons inscrire deux, trois à quatre buts. Il ne s’agit point de difficultés tactiques, encore moins d’un problème d’état d’esprit. Mais je dis encore : nous avons besoin du petit facteur chance aussi. C’est nécessaire dans les grandes compétitions.
Est-ce que vos joueuses n’ont pas pêché par un excès de suffisance en se disant qu’elles sont les favorites ?
Etre favori dans une compétition signifie que vous gagnez les matches. Nous avons demandé que les balles de jeu soient toujours rentrantes. Mais elle [Aboudi Onguené, Ndlr] n’est pas gauchère. Et ce n’est pas parce qu’ l’on a parlé de ballon rentrant qu’il faille absolument utiliser le pied gauche. Vous l’avez vu : ce ballon est tombé sur la tête de Fallon [Meffemetou, Ndlr]. Malheureusement, elle ne l’a pas cadré. Si, aujourd’hui, nous nous sommes vus très beaux face au Togo, il faudrait que demain, nous nous voyions très laids face à la Tunisie.
Propos recueillis sur az-sports