L’international camerounais de 40 ans a été élu samedi dernier, président de la Fédération camerounaise de football. Ayant battu le président sortant Seidou Mbombo Njoya à 42 voix contre 31, Samuel Eto’o fils récupère une institution embourbée dans les procès et détournements depuis plusieurs années. A moins d’un mois de la Coupe d’Afrique des Nations, c’est donc avec Eto’o comme président de la FECAFOOT que le Cameroun accueillera dès le 9 janvier prochain la 33ème édition de la grande messe continentale.
Son pays se prépare à livrer l’une des plus belles CAN de tous les temps. Sur le plan infrastructurel tout est ok. Les hôtels, les stades, les hôpitaux n’attendent que les officiels. Autre élément pouvant redonner de la couleur à cette compétition est la présence de l’ancien attaquant vedette du Real Majorque, du FC Barcelone et de l’Inter Milan dans les tribunes avec son costume de président de la fédération camerounaise de football. Dans les rues de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Limbé et Buea la fête a déjà commencé puisque des scènes de liesse ont éclaté suite à l’annonce du résultat.
Après la CAN, une autre Réforme attend l’actuel président sur sa table. Le double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations devra réformer cette institution en crise depuis 2013 suite à la destitution de Mohammed Iya, condamné en 2015 pour détournement de fonds public. Une crise qui a longtemps entaché le bon déroulement de notre championnat.
Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (2000 et 2002) et par ailleurs Champion Olympique en 2000. Sur le plan individuel, il a raflé pas mal de distinctions parmi lesquelles celles de : meilleur buteur de la Coupe d’Afrique des Nations en 2006 (5 buts) et en 2008 (5 buts), meilleur buteur du Championnat d’Espagne en 2005 (25 buts)34 et en 2006 (26 buts), meilleur buteur de la Coupe d’Italie en 2011 (5 buts), meilleur passeur de la Ligue des Champions en 2006 (4 passes décisives). Il a également été élu meilleur espoir africain de l’année en 2000. Trois ans plutard, il décrochera le titre de meilleur joueur africain de l’année en 2003. Un titre qu’il remportera en 2004, en 2005 et en 2010. En 2013, il sera élu meilleur joueur du championnat de Russie ; pour ne citer que ça. Agé de 40 ans, Samuel Eto’o a connu bien des victoires durant sa longue carrière de footballeur. Il est d’après certains experts du ballon rond le mieux outillé pour libérer le football camerounais, longtemps embrigadé dans les tribunaux.
Depuis son élection même la nature parle savamment. Le Cameroun du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest est baigné par un soleil qui brille. Un signe qui vient certainement confirmer que cette élection est l’assurance d’une longue histoire d’amour synonyme de renouveau sur le football camerounais.
Parlant de renouveau, voici un autre signe. Son adversaire Seidou Mbombo Njoya a accueilli le résultat sereinement. « Je félicite Samuel Eto’o et lui souhaite plein de succès. […] Merci aux acteurs du football et au personnel qui se sont dévoués à mes côtés, avec la conviction de donner au sport roi, une belle trajectoire. Je leur demande d’apporter à la nouvelle équipe, le concours utile pour que flotte plus haut le drapeau de notre pays », a écrit sur Twitter l’actuel 4e vice-président de la Confédération africaine de football (CAF).
Les prochains jours s’annoncent cruciales pour cette nouvelle équipe composée de Céline Eko (première vice-présidente), Boubakari Bello (2e vice-président) Arthur Djampir (3e vice-président) et Henry Njalla Quan Junior (4e vice-président).
Marguerite Ngo MOMHA