Arbitre central de la rencontre Mali-Tunisie (1-0) le 12 janvier 2022 à la Coupe d’Afrique des Nations, Janny Sikazwe a pris des décisions polémiques qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Quelques semaines après ce terrible épisode, l’arbitre zambien est revenu sur ces faits et en a profité pour laver son honneur.
Lynché sur les réseaux sociaux et dans les médias après avoir maladroitement stoppé par deux fois le match entre le Mali et la Tunisie, Janny Sikazwe est enfin sorti de son silence pour tout clarifier. Sur le site d’informations du journal L’Equipe, le juge de 42 ans a avancé des arguments qui ont confirmé son mauvais état de santé lors du match.
« Il faisait très chaud, avec un taux d’humidité terrible, de plus de 80%. Dès mon échauffement, c’était dur. J’avais beau prendre de l’eau, j’avais l’impression d’avoir toujours aussi soif. Et ça s’est détérioré au fil des minutes. J’ai commencé à perdre mes repères. J’étais confus et je ne me rendais compte de rien. Je n’entendais plus mes assistants qui m’ont dit qu’ils essayaient de me joindre, de m’aider, car ils voyaient que quelque chose n’allait pas. Je n’ai même pas eu l’impression qu’ils me parlaient. Je n’en ai aucun souvenir », a-t-il affirmé. « À 5 minutes près, je pouvais tomber dans le coma, m’ont-ils dit à l’hôpital. J’aurais pu rentrer dans un cercueil. C’était très dangereux ce qui s’est produit. Ma chance, c’est que je suis en bonne santé », a-t-il poursuivi.
Faut-il le préciser, Janny Sikazwe avait sifflé la fin de la rencontre à la 85e minute de rencontre avant de se rendre compte de son erreur. Mais sous le coup du mal qu’il ressentait, le juge de 42 ans a définitivement stoppé le match à la 89e minutes et 46 secondes, alors qu’il devrait avoir un minimum de temps additionnel. Juste après ce triste scénario, il a été admis à l’hôpital pour des soins. Aujourd’hui, il se sent mieux, même s’il est toujours touché par les commentaires désobligeants faits à son égard.
Marguerite Ngo MOMHA