Jeune dame noire, belle, forte et par ailleurs coache de Texas A&M; une grande équipe de basketball aux USA, Sydney-CARTER pourrait inspirer plus d’une au Cameroun et en Afrique.
Cette jeune dame de 31 ans brise le clivage et renverse les habitudes. Du haut de ses 1m70, la coache américaine la plus suivie du moment n’est pas une inconnue dans le milieu du basket. Elle a disputé 16 saisons de WNBA – la ligue américaine professionnelle de basket féminin – en tant que joueuse, au Liberty de New York, et avec les Stars de San Antonio. Meneuse de jeu, elle a participé six fois au All-Star Game de WNBA. Elle a intégré le staff des Spurs en 2014, devenant ainsi la première femme à occuper une position d’entraîneure adjoint au sein de la NBA. Sa carrière inspire le respect des joueurs qu’elle côtoie: “Sydney était joueuse, et tout joueur qui connaît l’histoire du basket féminin sait ce qu’elle représente pour ce sport. […] Elle est l’une des nôtres. Quand elle parle, on l’écoute”, déclarait DeMar DeRozan après le match contre les Lakers.
Sa première fois en tant que coach principale d’une équipe de NBA marque l’histoire, même si Sydney-CARTER n’est pas parvenue à empêcher la défaite des siens face aux Lakers dimanche soir. “Je n’ai pas particulièrement pensé à ce que cela représentait car cela pouvait être perturbant. Je n’ai pas eu le temps de regarder mes messages”, avouait-elle, souriante, après le match. Elle a reçu les félicitations des joueurs présents sur le parquet. Autre fait marquant, Sydney Carter a été victime d’une vague de critiques en ligne après avoir été photographiée portant un col roulé blanc, un pantalon en cuir rose et des talons hauts le jour du match.
Les fans de sport se sont tournés vers les médias sociaux pour critiquer les choix de mode de Sydney et ont affirmé qu’il était “inapproprié” de porter sur le court. Mais elle n’était pas intéressée à être couverte de honte. Après la fureur en ligne, Sydney s’est rendue sur Instagram pour défendre son choix de tenue et a déclaré qu’elle persisterait à s’exprimer “sans vergogne” à travers la mode : “Merci à tous pour votre soutien et vos aimables paroles ces derniers jours. La représentation compte”, a-t-elle écrit. « En tant que femme noire dans le coaching, je suis fière de montrer que les gens qui me ressemblent n’ont pas à diminuer leur lumière pour plaire aux autres, dont les opinions n’ont jamais compté de toute façon. ».
Une pareille carrière pourrait nous interpeller du côté de l’Afrique. De nos sélections nationales, il y’a très peu d’entraineurs dames. Au Cameroun, on les compte du bout des doigts. Dans d’autres pays on a l’occasion de voir les femmes occuper de tels postes. Mais au pays de Samuel Eto’o ce n’est pas le cas. Y’a t’il pas des femmes qui peuvent jouer ce rôle ? C’est l’occasion de revenir sur Christelle FOTSO qui a raccroché la sélection et qui peut s’ouvrir à une carrière. Est-ce qu’il y’a des camerounaises qui s’ouvrent à des carrières d’entraineurs ? Gaëlle ENGANAMOUIT qui détient un diplôme d’entraineur y subsisterait elle ? Si ce n’est pas le cas, il le faudrait bien pour espérer avoir une Sydney carter à la camerounaise. Comme c’est le cas avec SACHA GIFFA chez les lions indomptables du Basketball.
Marguerite Ngo MOMHA